mardi 29 mars 2022 - ele-auxerre-courbet-89

Compte-rendu de la réunion du conseil d’école du 28 mars 2022

Compte-rendu de la réunion du conseil d’école du 28 mars 2022

Membres du conseil d’école

Sont présent·e·s M. Mirkovic, directeur de l’école ; Mmes Belaubre, Keller, Masse, Musij et Taupiac, enseignantes et MM. Dechaume et Grudzien, enseignants ; Mmes Ben Khaya, Chahboun, Chahbouni, El Gaabouby, Makhloufi, représentantes de parents d’élèves ; M. Marmagne, élu de la ville d’Auxerre ; Mme Sureau, directrice adjointe du centre de loisirs du quartier Sainte-Geneviève. Sont excusées Mme Roumieux, inspectrice de l’Éducation nationale, Mme André, enseignante spécialisée du RASED, Mme Salomon, coordonnatrice du dispositif ULIS et Mme Bounoi-Haddou, représentante de parents d’élèves. Est absente Mme Touzard, représentante de parents d’élèves.

Semaine de 4 ou 4,5 jours

Les Conseils d’école sont amenés à se prononcer sur ce sujet car même si la très grande majorité des écoles est revenue à la semaine de 4 jours, ce régime reste dérogatoire et doit être renouvelé tous les 3 ans. Un seul régime peut être adopté pour l’ensemble de la Commune, et la majorité des écoles de la ville s’est déjà prononcée pour le maintien de la semaine de 4 jours. Les arguments favorables à ce maintien : la volonté de préserver le weekend, et la facilité de garde pour les parents séparés. Les arguments favorables à la semaine de 4,5 jours : la journée des écoliers français est trop longue ; pour les apprentissages, il est préférable de revenir plus régulièrement sur les notions abordées ; le gain de temps pour les apprentissages avec la suppression de la récréation de l’après-midi. La semaine de 4,5 jours avec le samedi matin est d’ailleurs la configuration la plus adaptée pour les apprentissages, avec une journée de repos en milieu de semaine et des enfants disponibles le samedi matin. Le Conseil d’école se prononce ainsi (votes favorables) :

Semaine de 4 jours : 8

Semaine de 4,5 jours avec mercredi matin : 2

Semaine de 4,5 jours avec samedi matin : 3

Nouveau projet d’école

Ce nouveau projet d’école, valable 3 ans, a été élaboré cette année scolaire par l’équipe enseignante et a reçu un avis favorable de Mme l’Inspectrice de l’Éducation nationale de la circonscription. Il a été envoyé aux membres du Conseil d’école avec l’invitation ; il sera prochainement disponible sur le site de l’école. Il est adopté à l’unanimité.

Les crédits d’investissement

Rappel de la demande formulée lors des précédentes réunions :

L’équipe éducative souhaiterait que l’équipement de base (tables, chaises et tableaux) ne soit pas pris en compte dans ces crédits d’investissement ; quitte à ce qu’ils soient effectivement amputés du montant nécessaire à l’équipement correct de toutes les écoles. Ceci afin de permettre aux écoles ne disposant pas de l’équipement minimum (une table et une chaise pour chaque enfant, à sa hauteur !) de ne pas utiliser la totalité de ces crédits pour ces achats, quand d’autres écoles déjà équipées en tables et chaises peuvent investir dans le matériel audiovisuel/TICE par exemple. Chaque année, une fois chaque école équipée de matériel de base, les crédits restants seraient répartis entre les écoles. L’école souhaite que le montant soit également connu à l’avance, comme pour les crédits de fonctionnement et les crédits classes de découverte.

M. Marmagne nous informe que le sujet est encore en discussion et qu’un avis sera prochainement rendu.

Les crédits de fonctionnement

Les crédits de fonctionnement baissent pour l’école Courbet… de façon détournée mais bien réelle.

Alors que jusqu’à l’an dernier, notre consommation (réelle) en photocopie était retenue sur les crédits de fonctionnement de l’école, à présent ils sont retenus d’emblée sur le budget initial, à raison de 7 € par enfant et par an. Une somme conséquente qui excède notre consommation réelle. D’après Mélanie André Théodore, il s’agit d’une moyenne basée sur la consommation de toutes les écoles d’Auxerre. Pour l’école élémentaire Courbet, où beaucoup de collègues privilégient l’utilisation de manuels, cela revient à une baisse des crédits de fonctionnement. C’est tout à fait contradictoire avec la volonté de donner plus aux écoles situées en REP. Cela d’autant plus que cette consommation moyenne a été calculée en grande partie sur l’utilisation des anciens photocopieurs, qui étaient bien moins économes.

C’est de plus une mesure anti-écologique, puisque cela pousse les écoles à utiliser la totalité des crédits photocopies qui seront de toute façon prélevés.

Le Conseil d’école demande donc le retour à la facturation de la consommation réelle. Si cela n’est pas possible sur le plan gestionnaire, nous demandons a minima à ce qu’une somme inférieure soit retirée à l’école Courbet, de façon à ce qu’il n’y ait pas diminution mais augmentation des crédits de fonctionnement, mesure tout à fait justifiée dans un contexte inflationniste qui touche largement les fournitures scolaires : on s’attendrait plutôt à une hausse des crédits de fonctionnement.

M. Marmagne demande que des éléments lui soient donnés : le cout était légèrement supérieur à 6 euros par enfant et par an, avec l’ancien photocopieur bien moins économique !

M. Marmagne nous informe qu’une carte par enseignant serait prévue avec les prochains photocopieurs l’année scolaire prochaine. Mais alors qu’en est-il de l’impression directe depuis les ordinateurs ? En tout état de cause, pour cette année scolaire, l’équipe enseignante demande que le budget ne soit pas diminué.

Les travaux à l’école Courbet

Le remplacement des huisseries dans la classe de Mme Masse et dans la bibliothèque est très apprécié ; il s’agit de fenêtres coulissantes sans danger pour les enfants, qui isolent du froid et du bruit.

Les stores ont également été changés dans la classe de Mme Masse.

M. Marmagne nous informe qu’une fenêtre sera également changée salle 108.

La dangerosité des fenêtres est la même dans les autres salles (fenêtres à bascule très lourdes qui ont plus de 50 ans) et il est donc important que toutes puissent être changées : cela ne peut attendre encore plusieurs années qu’une nouvelle école soit construite.

La bibliothèque municipale du quartier

On a pu lire dans la Presse que la bibliothèque rouvrirait en proposant deux créneaux à chaque classe. Deux créneaux avec animation ? Possibilité d’y aller plusieurs fois ?

M. Marmagne nous informe que la bibliothèque ouvrira de nouveau le 4 mai les mardis de 16 h à 18 h et le mercredi matin, pour les adultes et enfants ; les mardis matin et en début d’après-midi pour les classes à partir du 10 mai. Les enseignantes et les enseignants devront contacter la bibliothèque pour prendre rendez-vous. Pour les horaires d’ouverture et la possibilité pour les classes de s’y rendre en 2022/2023, des informations seront données au mois de juin.

Le travail en lien avec les parents

En lien avec ce qui a été débattu lors de la précédente réunion du Conseil d’école (comment favoriser la réussite scolaire, comment privilégier le lien avec les parents, le lien parents/enfants) : les élèves des classes de CM1/CM2 apprennent le jeu d’échecs. Nous souhaiterions organiser une journée d’ateliers en fin d’année associant les parents, qui viendraient à l’école pour : participer à des mini-tournois ; apprendre avec les enfants (grâce aux enfants !) le jeu d’échecs… puis y jouer en famille ! Si les conditions sanitaires le permettent toujours…

Projet de construction d’une nouvelle école

L’équipe pédagogique souhaiterait qu’a minima deux structures puissent être différenciées, maternelle et élémentaire. Elle insiste sur la nécessité de prévoir plusieurs lieux de récréation pour chaque structure, et sur la nécessité de penser l’architecture en lien avec les équipes enseignantes.

La « feuille de route » de l’ANRU, qui finance en partie le projet, comprend davantage de mixité sociale. Il s’agit donc d’accueillir un public au-delà du quartier Sainte-Geneviève. La problématique du service éducation est de rendre effectivement « attractive » une telle école pour une population plus large, un simple redécoupage de la carte scolaire, sans communication, risquant d’amener les franges les plus favorisées de ce « nouveau public » vers les écoles privées. Au passage, on voit à quel point l’école privée sous contrat, essentiellement financée sur fonds publics et pourtant inaccessible aux populations les plus précaires comme l’est une grande partie de la population de Sainte-Geneviève, peut contribuer à des phénomènes de « ghettoïsation ». L’équipe éducative est sollicitée pour réfléchir à ce qui pourrait constituer une telle « attractivité ». Une réponse a déjà été évoquée, sous un autre angle, lors de la précédente réunion du Conseil d’école. L’école élémentaire Courbet est l’une des seules écoles à bénéficier d’une bibliothèque dont le fonds est certes ancien, mais que nous nous attachons à renouveler progressivement à la faveur de différents projets (livres-audio cette année par exemple) ; mais surtout qui est entièrement numérisé et étiqueté ; tous les livres disposent d’une côte pour le classement et d’un code-barre pour l’emprunt ; un poste informatique dédié, avec lecteur de code-barre, facilite les emprunts et leurs suivis. Une recherche thématique, par genre, par mot-clé, etc. peut facilement être effectuée par les enseignant·es et les élèves eux-mêmes. Mais cet aspect numérique n’a d’intérêt qu’avec du personnel compétent pour faire fonctionner la bibliothèque ! Depuis deux ans, une maman volontaire, qui a les compétences numériques et littéraires requises, consacre chaque semaine du temps avec les élèves et à la gestion de la bibliothèque : Mme El Gaabouby, que nous remercions de nouveau pour son implication. Toutefois, le bénévolat a ses limites, surtout quand il demande des compétences et qu’il y a peu de personnes qui peuvent s’y consacrer. Un personnel communal permettrait de rendre pérenne un tel projet ; trois demi-journées par semaine conviendraient. Cela permettrait d’afficher un projet ambitieux autour de la lecture, qui est d’ailleurs une grande cause nationale cette année.

L’architecture de la nouvelle école, la qualité des extérieurs pourraient également contribuer à l’attractivité ; des cours végétalisées, disposant d’un jardin, de structures de jeux, permettraient également de la renforcer.

Des équipements tels qu’une salle de musique, une salle d’arts visuels peuvent être envisagés ; une garderie avant et après l’école ; un budget spécifique « classe de découverte » pour ce qui sera la seule école en REP, et dont les enfants ont peu l’occasion de réaliser des sorties éducatives avec leurs parents ; du personnel communal pour aider à encadrer l’EPS.

Enfin l’équipe enseignante propose un accueil des parents qui pourraient constater le calme et le bon déroulement pédagogique des journées de classe, avec des enfants comme les autres, qui apprennent les mêmes choses qu’ailleurs !

Certaines enseignantes et mamans d’élèves s’inquiètent de l’effectif très élevé, 400 élèves, de la nécessaire différenciation des entrées, de la circulation, des lieux de récréation.

Un autre sujet d’inquiétude apparait : de nombreuses familles seront relogées dans d’autres quartiers, cela concernerait 70 enfants : leur départ risquerait de se traduire par des fermetures de classes et des départs d’enseignants et d’enseignantes… et au moment du redécoupage de la carte scolaire, des créations de classes et de postes : autrement dit, une déstructuration des équipes enseignantes alors même que la stabilité des équipes pédagogiques est essentielle pour assurer une transition sereine vers une nouvelle structure scolaire, et bien sûr, comme cela a été souligné par de nombreuses études, essentielle pour la qualité de l’enseignement en REP. Le conseil d’école s’adressera à la DSDEN pour savoir comment cette importante problématique sera prise en compte.

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